Vous êtes en CDI mais vous rêvez de tout plaquer pour apprendre un vrai métier de terrain ?
Devenir plombier-chauffagiste, électricien, menuisier, cuisinier… bref effectuer une reconversion professionnelle ? Bonne nouvelle : il existe une école faite pour ça, et elle s’appelle l’AFPA.
C’est là-bas que j’ai fait ma formation d'Installateur Thermique et Sanitaire (ITS), et dans cet article je vais vous partager mon expérience.
Parce que les plaquettes, c’est bien, mais rien ne vaut le retour d’un ancien stagiaire.

L’AFPA, c’est quoi au juste ?
L’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) existe depuis 1949. et c’est un organisme public qui forme chaque année des dizaines de milliers d’adultes à plus de 270 métiers, du CAP jusqu’à bac+3/4.
Bâtiment, industrie, numérique, services… les domaines sont variés, mais l’ADN reste le même : des formations pratiques et concrètes. On apprend en faisant. Et ça change tout quand on sort d’un bureau ou d’un autre secteur complètement différent.
Pour donner une idée, il y a plus de 100 centres en France.
Moi, j’ai intégré celui de Tours Nord en décembre 2023. J’en suis ressorti diplômé un an plus tard, grâce à un parcours en apprentissage : trois semaines en entreprise, une semaine en centre. Le meilleur mix possible.

En quoi consiste la formation plomberie-chauffage à l’AFPA ?
La version “classique” dure environ 7 mois (945 heures) et comprend deux stages de trois semaines.
L’AFPA vous donne les clés pour comprendre les bases, mais le vrai métier, vous l’apprendrez sur le terrain.
Les formateurs que j'ai rencontré résume bien ça : « L'Afpa est comme une auto-école : cette dernière ne forme pas des pilotes de F1, elle transmet les fondamentaux de la conduite afin d’être en sécurité et limiter les accidents. » Et c’est vrai. Tu ressors avec les fondamentaux, la sécurité, les bons gestes. Mais pour devenir un “bon” plombier, il faut ensuite… une vie entière.
La plomberie c’est toujours la même chose, dans des situations qui ne sont jamais les mêmes.
Dans mon cas, la formation était orientée à 65 % plomberie (pose de douches, WC, réseaux) et 35 % chauffage (bases de chaudière, quelques installations, mais pas de dépannage complexe). Vous sortez à l’aise pour raccorder des éléments d'une salle de bains, modifier un réseau de chauffage en cuivre mais vous ne deviendrez pas technicien chaudière au bout de 7 mois.

Comment on apprend à l’AFPA ?
Trois méthodes principales :
- Les cours théoriques : polycopiés, QCM, échanges en salle.
- Le e-learning : via la plateforme Métis, bourrée de ressources écrites et vidéos.
- L’atelier : le cœur de l’AFPA. On reçoit un plan, on a les matériaux, les outils, et il faut construire une pièce complète.
En pratique, mon groupe avait une répartition d’environ 20 % théorie avec le prof, 40 % ordinateur, 40 % atelier.
Et là, deux commandements s’imposent :
- Autonomie : aller chercher soi-même les infos, poser les bonnes questions, utiliser Google ou ChatGPT (oui, ça dépanne).
- Solidarité : s’entraider entre stagiaires, partager ses expériences, filer un coup de main à celui qui rame.
Le groupe : une vraie richesse
La force de l’AFPA, c’est la diversité des profils.
Dans ma promo, ça allait de 17 à 60 ans. La moyenne devait tourner autour de 30 ans. On croise d’anciens commerciaux, des plaquistes, des gens du tertiaire, des jeunes en réorientation.
Ça prouve une chose : il n’y a pas d’âge pour apprendre un métier. Et surtout, ça crée des échanges vraiment sympas. Chacun apporte ses expériences, ses astuces. Ceux qui ont bossé dans le bâtiment donnent des tips concrets que l'on n’apprendra jamais dans un polycopié.
Le prix (et comment ne pas le payer)
Officiellement, la formation coûte 11.396 €.
Mais rassurez-vous, quasiment personne ne sort ça de sa poche. Grâce à Pôle emploi, aux régions et au CPF, la plupart des stagiaires se font financer totalement ou en grande partie.
Dans mon cas, j’ai eu la chance d’être en apprentissage : mon entreprise a payé la formation et me versait un salaire d’environ 1 800 € net. Autant dire royal. Et surtout hyper formateur, parce que 70 % du temps passé en entreprise au contact de pros, ça fait progresser bien plus vite.
Et après ? L’employabilité
Le diplôme AFPA (appelé titre professionnel équivalent CAP) ouvre des portes. La demande en plombiers est là, donc vous trouverez du boulot. Mais il faut être réaliste : ce n’est pas le “CAP voie royale” de deux ou trois ans en CFA.
En 7 mois, vous avez les bases, pas l’expertise. Les entreprises le savent. Elles embauchent en sachant que vous apprendrez encore sur le terrain.
Notre vrai atout de reconverti, c’est d’apporter aussi les compétences de notre “vie d’avant” : relation client, organisation, numérique.

Mon verdict
Si votre formation est financée et que vous êtes prêt à bosser en autonomie et à vous impliquer, l’AFPA est une excellente porte d’entrée pour devenir plombier. Vous n’en sortirez pas expert, mais vous aurez les bases solides pour commencer.
Si en revanche vous ne vous sentez pas assez autonome pour aller chercher l’information par vous même en ligne ou auprès des autres étudiants, il vous faudra sortir de votre zone de confort pour progresser.
Mon dernier conseil : ne vous fiez pas qu’aux plaquettes. Allez aux portes ouvertes, discutez avec les stagiaires, regardez l’état des ateliers. Parce qu’un centre, c’est comme une entreprise : tout dépend de l’équipe, du matos, de l’ambiance. Et ça, il n’y a que sur place que vous le verrez.
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👉 Voilà pour mon retour, si vous rêvez d'une reconversion en plombier et qu'il vous reste encore des questions, contactez-nous par email ou sur les réseaux sociaux ! Je répondrai à vos questions avec plaisir.